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L’Europe ne doit pas être traitée comme un « pion » dans les négociations sur l’Ukraine

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La conférence de presse du chancelier allemand Friedrich Merz (à droite) et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le 13 août 2025, à Berlin. ©AP

Mercredi 26 novembre, le chancelier allemand Friedrich Merz a averti que les États-Unis ne doivent pas écarter les Européens des négociations avec la Russie sur l’Ukraine, mettant l’accent sur le fait que tout règlement nécessite l’accord de l’Europe.

S’adressant aux députés du Parlement allemand, M. Merz a déclaré que les Européens souhaitent voir la guerre en Ukraine prendre fin dès que possible. Toutefois, il a déclaré que tout accord négocié entre les grandes puissances sans le consentement de l’Ukraine et de l’Europe ne constituera pas une base pour une paix durable.

« En ce moment décisif pour l’Ukraine, pour l’Europe et pour notre alliance avec les États-Unis, je tiens à préciser que les affaires européennes ne peuvent être décidées qu’en accord avec l’Europe », a déclaré Friedrich Merz.

Soulignant que l’Europe n’est pas un pion, le chancelier allemand a estimé qu’elle est une actrice souveraine qui poursuit ses propres intérêts et valeurs.

« Cette guerre pourrait prendre fin demain si la Russie cessait ses frappes et retirait ses troupes du territoire ukrainien », a-t-il avancé, sans dire mot sur la poursuite des livraisons d’armes occidentales à Kiev et le déploiement des forces de l’OTAN à proximité des frontalières russes.

Pour rappel, en marge du sommet entre l’Union européenne (UE) et l’Union africaine (UA) qui s’est tenu en Angola, Friedrich Merz avait salué lundi 24 novembre les ajustements apportés au plan de paix du président américain Donald Trump lors des discussions de Genève, tout en indiquant qu’il ne prévoit pas de percée cette semaine au cours des discussions sur la fin de la guerre en Ukraine.

« La Russie doit être présente à la table [des négociations]. Si cela se concrétise, chaque effort aura été justifié, et dans le cas contraire, il faudra redoubler d’efforts. C’est un processus laborieux, je ne m’attends pas à une percée cette semaine », avait-il déclaré.

En ce qui concerne la ligne rouge de l’Europe, le chancelier allemand a indiqué que l’Ukraine ne doit être contrainte à aucune concession territoriale unilatérale, avant de mettre l’accent sur la nécessité des garanties de sécurité solides.

Ce n’est pas la première fois que les dirigeants européens exigent l’implication de l’UE dans les pourparlers sur la guerre en Ukraine.

En février 2025, au moment où Donald Trump et Vladimir Poutine étaient convenus de négociations « immédiates » sur l’Ukraine après trois années de guerre, les chefs des diplomaties allemande, espagnole et française avaient tour à tour déclaré qu’aucune décision sur l’Ukraine ne pouvait se prendre sans la participation des Européens.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV